ONE HEALTH / PLANETARY HEALTH

One Health et Planetary Health visent à reconnecter la santé des humains avec la santé des animaux -sauvages et domestiques- et la santé des écosystèmes.

Parcours pédagogique


Définition

One Health (Une seule santé)

Ce concept s'inspire des travaux du vétérinaire Calvin Schwabe (1927-2006) qui a observé que chez les Dinkas, un peuple nomade du Sud Soudan, la médecine humaine n'est pas séparée de la médecine animale. One Health promeut le rapprochement entre les médecins et les vétérinaires. En 2010, trois organisations onusiennes (l’OMS, la FAO et l’OIE) ont signé un accord tripartite visant à "coordonner leurs activités globales pour faire face aux risques sanitaires à l’interface animal-humain-écosystèmes". Celui-ci préconise le développement d'un système de veille sanitaire, notamment dans les pays bio-divers. En France, le Groupe d’experts de haut niveau pour l’approche "Une seule santé" a été formé en 2021.

Planetary Health (La santé planétaire)

Ce concept a été lancé officiellement lors de la parution d'un article dans The Lancet, signé par 26 scientifiques, qui avaient participé aux travaux d'une commission, baptisée "Planetary Health". Il s'intéresse non seulement aux liens santé animale-santé humaine, mais aussi à toutes les activités humaines (agricoles, industrielles, urbanisation, modes de transports) et à leur impact sur les écosystèmes et la santé globale. Il prend également en compte le dérèglement climatique, ou les déterminants sociaux, comme la pauvreté ou la croissance démographique.

Pour les promoteurs de ces deux concepts, la protection de la biodiversité est le meilleur antidote contre l'émergence de pandémies. Ils recommandent de sortir de la logique des "silos", qui cloisonne les savoirs, en favorisant une approche interdisciplinaire, réunissant les écologues, médecins, vétérinaires, anthropologues, biologistes, démographes...

Chiffres-clés

  • La pollution de l’air est responsable de 9 millions de décès chaque année, soit 16 % des décès dans le monde, trois fois plus que le sida, la tuberculose et le paludisme réunis.
  • 75% des espèces végétales cultivées ont besoin d'être pollinisées.
  • 40% des pertes des cultures vivrières mondiales seraient liées aux maladies et ravageurs.

Références

  • Marie-Monique Robin, La Fabrique des pandémies, chapitre 6, "Vers une écologie planétaire de la santé", 2021
  • Calvin Schwabe, Veterinary Medicine and Human Health, 1964
  • Sarah Whitmeeet al., « Safeguarding human health in the Anthropocene epoch : report of the Rockefeller Foundation-Lancet Commission on planetary health », The Lancet, vol. 386, 14 novembre 2015.
  • "Conference Summary", Wildlife Conservation Society, 2004

Ressources complémentaires

Sébastien Gardon, Amandine Gautier, Gwenola Le Naour, Serge Morand, Sortir des crises, One Health en pratique, 2022, Édition Quae.